Moshi Moshi
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Il y a des héros. Il y a des supers héros. Et puis il y a Tsunade-est-folle . . .
 
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 One-shots de Gowf

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Gowf
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Gowf


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MessageSujet: One-shots de Gowf   One-shots de Gowf EmptyVen 14 Nov - 17:05

Premier One-Shot:

Si je pars...



Mes yeux étaient encore troublent et gonflés, brouillés par les larmes, quand je me réveillai. Je serais bien restée cloîtrée dans ma chambre, à dessécher ici jusqu'à en mourir de faim. Mais une intense envie de vomir m'ébranla, et je titubai, presque aveugle, vers les toilettes. Mon malaise passé, je tirai la chasse-d'eau et allai m'asseoir sur mon divan miteux. J'y plongeai presque, oubliant un instant qu'il était démuni de ressors et me retrouvai coincée, les jambes en l'air. J'en aurais ri, si j'avais pu, mais les souvenirs refluèrent, un nouvel hoquètement sortit de ma bouche et les larmes coulèrent. J'étais pitoyable.
Et seule.
Il m'avait lâchement délaissée, avant d'avoir pris soin de me faire l'aimer. Quelle ordure, dire que je pleurais pour lui. Il m'avait abandonnée, tout ça pour quoi faire ? Allons bon. Pour en engrosser une autre ? Oui, j'étais enceinte en plus de ça. Ah ! Il devait être fier de lui. Je le haïssais, et pourtant, j'avais mal. Cette boule d'angoisse et de tristesse gonflant au creux de ma poitrine, comme un compte à rebours prêt à faire exploser une bombe. Cette bombe qui allait me dévaster. De toute façon, je ne payais rien pour attendre. Qui sait, peut-être m'avait-il refilé une maladie ? La rage ? Une MST ? La peste ?
Je me relevai avec peine, à moitié cambrée de douleur, et regardai la pièce une énième fois.
Il n'avait pas emporté toutes ses affaires, à cause de son départ précipité. Je me mis en tête de débarrasser tout ça, malgré la fatigue que je traînais, comme un boulet à mes pieds. De toutes façons, elles n'allaient pas rester là indéfiniment.
Me remontant les manches et inspirant jusqu'à m'en éclater les poumons, je me mis à l'œuvre. Prenant ses affaires à bout de bras, je les jetais dans un vieux carton qui traînait au coin de la pièce. Tout y passa. Même ses quelques affaires de toilette éparpillées dans la salle de bain–il en avait peu.
Bientôt, il ne resta plus rien. Seulement son blouson en cuir usé, que je pris soin de fouiller avant de jeter. Qui sais, il y avait peut-être laissé de l'argent. Je commençai par la première poche, celle de droite. Mes doigts effleurèrent du plastique. J'attrapai ce que je présumais être un sachet, et je le soulevai. Quel con ! Encore une de ses saloperies. Il m'en avait proposé. Mais jamais je n'aurais touché à cette chose, même si je devais crever. Je jetai le sachet au fond duquel la fine couche de poussière blanche qui m'était si familière vola. Il atterrit pile poile dans le carton rempli d'affaires. A croire que mes talents de viseuse ne m'avaient pas complètement abandonnée, eux aussi.
Je décidai de fouiller la seconde poche. Et, toute heureuse, j'en ressortai ce que j'avais pris pour un billet. Mais il ne s'agissait juste d'un pauvre bout de feuille quelconque. Je m'apprêtais à le balancer à l'autre fond de la pièce à son tour, mais la curiosité était plus forte. Je l'ouvris.

« Attend avant de refermer cette lettre. »

A quoi jouait-il ?

« Je sais que tu n'as pas envie de le lire, et ce choix t'appartient. Mais, je t'en supplie, fais un effort. Tout ce que je veux, c'est que tu me pardonnes. Et même si tu me hais, même si tu ne veux plus jamais entendre parler de moi, je t'en conjure, lis la.
Je n'entrerai pas dans les détails, je n'ai pas le temps. Il faut juste que tu saches que je n'ai toujours voulu que ton bien, du moins, depuis que je t'ai rencontré. Pardonne moi de t'avoir fait souffrir, je suis lâche de ne pas t'avoir expliqué avant.
Ils veulent ma peau. Et je sais que si ils me trouvent, ils te trouveront aussi. Je n'ai d'autre choix que d'aller les retrouver. S'ils m'attrapent, ils t'oublieront. Il vont sûrement me tuer, mais je m'en fou, il n'y a que toi qui comptes.
Mais il faut que tu fuies aussi, qui sait, ils en savent peut-être sur toi. Ils savent tout, ils sont partout. Pardonne moi, je t'en supplie. Je ne suis qu'un moins que rien, je regrette tout ce que j'ai fait.
J'ai mis de l'argent de côté, sous une dalle du parquet. Il doit y avoir 500 euros, c'est tout ce qui me restait. Il y a aussi deux montres et une chaîne en or. Tu pourras les vendre. Tu trouveras aussi un carnet d'adresses, elles seront toujours utiles. Va chez Temari, elle habite pas loin, il te suffit de prendre le train. Elle comprendra. N'y reste pas trop longtemps, et part dés que tu pourras. Pars loin d'ici, le plus loin possible. Refait toi une vie, et oublie moi. N'y pense plus, n'essaye pas de me retrouver, ils m'auront certainement liquidé. Je suis sûr que tu peux tourner la page, débrouillarde comme tu es. Trouve un travail, achète-toi un appartement, tout ce que tu veux. Je sais que tu en es capable. Alors, je t'en supplie, oublie moi. Si je pars, ce n'est que pour ton bien.

Je t'aime.

Sasuke. »

Je m'effondrai, en larmes.


_____________________________________________________________________

Premier mini-Os, écrit en 20 minutes (comme quoi, j'y ai mis tout mon coeur u_u [Non, ça veut dire qu'elle n'y a pas fait attention]), pour voir la réaction de mes lecteurs.
Déçue
.
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Gowf
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MessageSujet: Re: One-shots de Gowf   One-shots de Gowf EmptyMer 10 Déc - 14:55

Second One-Shot

Tu t'en souviens ?


« Tu te souviens ? »


Elle me regarda intensément, mais ses yeux, démunis de sentiment, n'exprimaient plus rien. Ses cheveux détachés voletaient au vent, elle tourna la tête et regarda la ville qui s'étendait sous son regard. Une subite bourrasque lui fit perdre l'équilibre, ce qui me fit frissonner, mais elle réussit à rester sur le rebord, et me sourit, comme pour me rassurer. Mais je n'étais en rien soulagé. Elle m'avait interdit de m'approcher, ce qui avait suffit à me faire comprendre ce qui se préparait. J'étais plus qu'impuissant.


« Je me souviens, quand on était encore au lycée. C'était le plus macho des personnes que je connaissais. Le plus paresseux aussi. Moi, j'étais survoltée et féministe. On n'était pas fait l'un pour l'autre, hein ? »


Je ne dis rien, elle continua.


« C'est drôle comme je faisais semblant de le haïr. On se pourrissait mutuellement la vie. De vrais gamins. Rien ne nous arrêtait, tout était prétexte à critiquer l'autre. On ne pouvait pas s'en empêcher. »


Elle soupira. Un de ses soupirs brefs et tristes. Je ne répondis rien. Elle comprenait que je l'écoutais, et elle sourit. La jeune fille mis un bras en avant, et engloba la ville d'un geste de la main, comme pour se l'approprier. La lumière du soleil qui commençait à diminuer annonçait la fin de journée, et sur sa peau pâle se reflétait un éclat rose orangé. Elle était radieuse, mais son visage trahissait cette souffrance qu'on essaye de dissimuler.


« Il me plaisait bien. 'Qui aime bien châtie bien', c'est peut-être ce qui pouvait nous définir. Je crois qu'en fait, je l'aimais tellement qu'il m'était inconcevable de le lui montrer. Oui, c'est peut-être ça, finalement. Pourtant, c'est allé tellement vite. »


J'acquiesçai d'un léger mouvement de tête, comme pour lui donner raison. Elle repris.


« Qui aurait cru qu'on finirait ensemble après cette soirée ? Même moi je n'y croyais pas. Pourtant, c'était bien réel. J'étais tellement heureuse ! Tu n'imagines même pas.
Et puis, on a passé nos examens. Il n'a pas eu de problèmes, moi, par contre, je suis passée in extremis. On a fêté ça dignement. Je crois que c'est ma faute... Tu étais là aussi, non ? J'avais mis une magnifique robe, ma préférée. Tu te souviens de cette robe ?
On s'est amusés toute la soirée. Je crois que j'ai jamais autant dansé. J'en étais malade.
Enfin, je sais pas exactement si c'était l'alcool ou la fatigue, mais j'ai voulu rentrer. Qui sait la nuit qui nous attendait ! J'étais folle d'impatience. On a réussi à te convaincre de nous laisser partir, t'avais la trouille qu'il nous arrive un accident. Je t'ai dit qu'il n'y avait pas de problèmes, que je n'étais pas si saoule que ça, et que j'arriverais à le ramener à la maison. Tu nous as laissés rentrer.
On n'était pas loin, pourtant... Juste quelques kilomètres. Je... »


Des larmes coulèrent de ses yeux verts, je fermai les miens pour ne pas la voir dans cet état. Cela m'était insupportable, mais je réussis à le dissimuler derrière un visage froid. Elle savait très bien pourquoi je ne pleurais pas. Elle me connaissait bien assez.


« Il était recouvert de sang, je ne comprenais plus rien. Moi, je ne sentais rien. Si tu savais combien de fois j'ai hurlé son nom ! Je le secouais, il ne bougeait plus.
Et puis, je crois que je me suis évanouie. Je me suis réveillée dans l'ambulance. J'étais couchée, et j'hurlais sans m'en rendre compte. Je leur criais que je n'avais rien, qu'il fallait que je le voie. Il fallait que je le voie... Que je lui explique. Mais ils ne voulaient pas me laisser partir. Après, plus rien. »


Moi, je m'en souvenais. Elle était dans son lit à l'hôpital. Elle murmurait dans son sommeil. Ca m'avait rappelé notre mère, lorsqu'elle était mourante. Avec tous ces fils reliés à elle. Je n'avais pas compris à quoi il servaient, j'étais gamin. Je me souviens qu'elle m'avait consolé, qu'elle avait joué son rôle de grande sœur. Sauf que notre mère était morte, pas elle. J'étais tellement soulagé lorsque le médecin m'avait annoncé qu'elle était rétablie !


« Lorsque je me suis réveillée, j'ai voulu le voir. Mais tu m'as dis qu'il n'était plus là. Tu as essayé de me résonner, mais je ne t'écoutais pas, je ne te croyais pas.
C'est quand je l'ai vu que j'ai réalisé. J'n'ai pas réussis à garder les yeux sur lui, je ne voulais pas m'en rappeler de cette façon. Pas de cette façon...
Tu le sais très bien, je ne peux pas vivre sans lui.
Petit frère, merci pour tout. »


Je voulu la rattraper, mais elle avait déjà basculé dans le vide. Elle me sourit une dernière fois. En bas de l'immeuble, des cris d'effroi résonnèrent. Elle avait sauté. Je ne m'en rendais pas encore compte. Elle avait sauté du toit de l'hôpital. Je m'accroupis, et enfonçai mon visage au creux de mes mains. C'était fini.
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